L’asthme, une maladie inflammatoire des voies aériennes
L’asthme est une maladie caractérisée par une inflammation plus ou moins importante des voies respiratoires au niveau des bronches et des petites bronches les bronchioles. Elle se traduit par une difficulté à respirer, un essoufflement, une respiration sifflante (sibilants) ou une sensation d’oppression dans la poitrine. Les premières manifestations surviennent le plus souvent chez l’enfant.
L’asthme est une maladie chronique se manifestant le plus souvent par des crises entrecoupées de périodes où la respiration est normale.
Chez certaines personnes cependant, l’asthme induit une gêne respiratoire permanente interférant avec les activités quotidienne.
Dans certains cas, la toux peut être le seul symptôme. Depuis les années 1960 l’asthme est en progression constante dans les pas industrialisés où l’on estime que de 5% à 10% de la population française soit environ 5 millions de personnes souffre d’asthme à divers degrés (6.7% e, 2009). Les femmes semblent légèrement plus touchées que les hommes (9.4% contre 6.7%).
Deux périodes de la vie semblent plus propices à l’apparition de l’asthme : l’enfance et le début de la quarantaine. Un enfant sur 8 qui en est atteint (entre 8 et 12% des enfants de 11 ans et moins) présentent des symptômes d’asthme. C’est la première maladie chronique de l’enfant. Heureusement ; environ la moitié de ces enfants deviendront complètement asymptomatiques au cours de l’adolescence. Ils resteront tout de même des personnes à risque.
L’asthme, une maladie multifactorielle
L’asthme n’a pas une cause unique : des facteurs génétiques et des facteurs environnementaux interviennent dans la genèse de cette maladie. L’inflammation des voies respiratoires se traduit par la production d’un mucus épais à l’intérieur des bronches, ce qui gêne la circulation de l’air. Parallèlement, les muscles autour des bronches se contractent, entraînant la « fermeture » des bronches (bronchospasme). C’est ce qui provoque la gêne respiratoire.*
L’asthme est associé à des allergies respiratoire dans 80% des cas environ, mais il n’est pas toujours d’origine allergique. Chez les personnes asthmatiques, on retrouve une sensibilité excessive des bronches à une ou plusieurs substances .
Chez les asthmatiques, différents facteurs peuvent déclencher des crises d’asthme :
- Les allergènes présents à l’intérieur des habitations (acariens, moisissures squames ou sur le lieu de travail.
- Les allergènes extérieurs (pollens et moisissures, pollen, poils d’animaux…)
- Les infections respiratoires (rhume, bronchite, sinusite…).
- Les irritants respiratoires (fumée de tabac pollution de l’air irritants présents dans le lieu de travail.
- Les aliments (allergies alimentaires) ou des additifs alimentaires, comme les sulfites.
- L’air froid
- L’exercice physique, surtout s’il est pratiqué à l’extérieur en hiver, par temps froid et sec.
- Certains médicaments (anti-inflammatoires, bétabloquants…)
- Des émotions fortes (rires, pleurs, colère, excitation), surtout chez les enfant.
On distingue deux types d’asthmes liés au travail : l’asthme professionnel qui correspond à des asthmes induits par des agents présents dans un environnement professionnel particulier et l’asthme aggravé par le travail qui correspond à un asthme préexistant ou récemment apparu, dont les manifestations sont exacerbées.
Symptômes et diagnostic de l’asthme
La crise d’asthme correspond à aggravation subite des symptômes. Ces « crises » ont des épisodes de gêne respiratoire (dyspnée) sifflante (sibilants).
Dans certains cas, la toux est le seul symptôme. Elle s’accompagne habituellement s’expectorations de mucus (toux et crachats). La fréquence et la sévérité des crises varient d’un individu à l’autre. Entre deux « crises » la respiration est la plus souvent normale.
Durant une crise l’ouverture des bronches est réduite en raison d’une importante réaction inflammatoire et d’une contraction des muscles de la paroi des bronches.
Les crises peuvent être calmées efficacement par les médicaments. Cependant, elles sont potentiellement dangereuses, sur tout chez les personnes fragiles (personnes âgées, souffrant d’une infection respiratoire, etc.).
Le diagnostic d’asthme repose sur un interrogatoire précis du patient (fréquences des crises circonstances de survenue, antécédents familiaux…). Un examen, l’exploration fonctionnelle respiratoire est effectué afin de confirmer le diagnostic oui de suivre l’évolution de la maladie.
Un fort impact sur la qualité de vie
En l’absence d’une prise en charge adaptée l’asthme peut altérer considérablement la qualité de vie. Il est responsable d’absentéisme à l’école ou du travail.
Une prise en charge globale de l’asthme
L’asthme ne se guérit pas : il persiste toute la vie même si des phases de rémission peuvent durer plusieurs années faisant parfois oublier la maladie.
La prise en charge de l’asthme repose sur :
- Un traitement spécifique : il s’agit essentiellement d traitements pris par voie inhalée comportant un traitement par bronchodilatateur utilisé pour les symptômes et si nécessaire un traitement de fond anti-inflammatoire (corticoïdes inhalés) qui permet d’éviter les crises et de maintenir une fonction respiratoire normale.
- Une éviction des facteurs déclenchant (tabagisme actif et passif acariens…)
- Une prise en charge associant étroitement le malade et les différents acteurs de santé (écoles de l’asthme).
Gravité
Chez certaines personnes, les crises d’asthme sont rares et n’ont pas de répercutions graves sur la vie quotidienne. Cependant, l’asthme peut devenir plus grave lorsque les crises sont fréquentes et les symptômes, intenses. Dans certains cas les difficultés respiratoires et l’essoufflement persistent même entre les crises.
Voici quelques signes d’un asthme grave ou mal contrôlé :
- Des symptômes durant la nuit,
- La limitation des activités durant le jour,
- Le besoin d’utiliser des inhalateurs plusieurs fois par jour ou durant la nuit
- Des crises qui nécessitent une hospitalisation.
Complications possibles
Un asthme mal contrôlé peut provoquer des symptômes permanents. Exceptionnellement, il peut se compliquer avec une détresse respiratoire et mettre en danger la vie des gens qui en souffrent.
Chaque année, en France, environ 500 adultes meurent des suites d’une crise d’asthme. La plupart de ces décès pourraient être évités par un bonne gestion de la maladie. Ainsi l’immense majorité des personnes asthmatiques peuvent vivre tout à fait normalement, à condition de bien suivre leur traitement. Par ailleurs il est rare que les crises surviennent brutalement sans signe annonciateur. Apprendre à reconnaître ces signes permet d’agir à temps pour réduire la gravité des crises.